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lapping; CC0 Creative Commons; pixabay

Le Pays

Superficie : 112.622 km2

Capitale économique : Cotonou

Capitale politique : Porto-Novo

Population en 2016 : 11.236.687 habitants

 

PIB par habitant en 2015 : $ 762,1 ($ 915,9 en 2014)

Taux de croissance du PIB en 2015 : 5% (FMI)

Inflation en 2015 : 0,3%

Nature de l’Etat : République multipartite

 

Régime institutionnel : Présidentiel

Président de la République : Patrice Guillaume Athanase TALON depuis  le 06 avril 2016

Pouvoir législatif : Assemblée Nationale composée de 83 sièges repourvus tous les 04 ans

Pouvoir Exécutif : Président de la République (mandat quinquennal renouvelable 1 fois) / Gouvernement – Premier  Ministre

Pouvoir Judiciaire : Cour Constitutionnelle, Haute Cour de Justice, Cour Suprême, <s>Cour des Comptes</s>

Institutions de la République : Commission Béninoise des Droits de l’Homme, Conseil Economique et Social, Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, Haut Commissariat pour la Gouvernance Concertée, la Médiation de la République.

Constitution : 1990

Monnaie : Franc CFA

Langue officielle : Français

La République du Bénin est membre de la CEDEAO, de l’UEMOA, du Conseil de l’Entente, de la CEN-SAD, de l’UA.

Le Bénin a emprunté la voie de la démocratie  depuis la chute du régime marxiste- léniniste en 1989. Il a organisé au total dix-neuf (19) élections démocratiques aux particularités diverses dont six (6) présidentielles, sept (7) législatives, trois (3) communales, deux (2) locales et un (01) référendum constitutionnel sur l’adoption de la constitution du Bénin  le 02 décembre 1990.  

L’élection présidentielle de mars 2016 a été très ouverte avec un nombre record de candidats (36). La campagne a été marquée par l’implication d’hommes d’affaires (Patrice TALON et Sébastien AJAVON). L’élection s’est déroulée dans un climat apaisé avec un fort taux de participation (66 % des inscrits au second tour). Les nombreux observateurs n’ont relevé aucun incident majeur.

En dépit de leur différend, le Président sortant et son successeur se sont transmis le pouvoir paisiblement. Le Président Patrice TALON, nouveau président du Bénin a été porté au pouvoir avec de grandes attentes au niveau politique, social, et économique nommé « le nouveau départ ou la rupture » de la part des populations. Mais après près d’un an passé au pouvoir, le bilan dressé par les citoyens Béninois est mitigé. En effet, le gouvernement de la rupture voie en sein  certains ministres du régime sortant. Ce qui laisse perplexe et bufflé une grande majorité de la population et elle se demande si elle n’a pas vendu le diable pour acheter le sorcier.  L’attente de la population était si grande qu’elle n’avait pas la patiente requise pour donner un temps de grâce supplémentaire à la nouvelle équipe gouvernementale. 

L’économie peu diversifiée, dépend fortement de l’agriculture, principalement du coton ce qui expose le pays  davantage aux  crises économiques permanentes.  La grogne sociale est permanant parce le panier de la ménagère tarde à se  remplir. A cela j’ajoute la chute de la monnaie du géant nigérian, le naira qui est un catalyseur de l’économie Béninoise.

L'agriculture étant la première source de richesse du Bénin, constitue le secteur le plus important de son économie. Environ 75 pour cent de la population active ont un revenu grâce  à cette activité.

De ce fait, le secteur agricole revêt une grande importance pour le renforcement de l’économie béninoise. A  lui seul  il contribue pour 34.3 pour cent en moyenne au PIB, 75 pour cent aux recettes d’exportation, 15 pour cent aux recettes de l’Etat et fournit environ 70 pour cent des emplois. C’est avec évidence que l’agriculture occupe une place prépondérante dans le développement et le maintien de la croissance de l’économie du pays.

Le secteur primaire regroupe les activités liées à l’exploitation des ressources naturelles (agriculture, sylviculture, pêche) et aussi rassemble les activités produisant de la matière première non transformée. Il contribue pour environ 34.3% du PIB béninois, 20% seulement des terres arables sont exploitées et le coton reste la principale culture d’exportation dans ce secteur. Mais en raison de la sécheresse au moment des semis la dernière campagne 2015/2016 a vu un recul notable de la production.

Le secteur secondaire réussit à maintenir sa croissance en 2015 grâce aux principaux secteurs industriels, parmi lesquels les industries manufacturières (égrenage du coton, ciment et construction) et l’agroalimentaire ont joué un rôle important. Il représente environ 14% du PIB, offre 10% des emplois et reste encore embryonnaire. Pour renforcer ce secteur  le Bénin cherche à  développer d’autres sources de richesses particulièrement dans le domaine minier et de l’hydrocarbure, mais les recherches menées dans ce sens au large de ses côtes n’ont pas été concluantes. Par ailleurs, des prospections ont permis d’identifier des zones à potentialités minières (or, fer, uranium, étain au Nord), mais leur exploitation devra attendre la conclusion des études des autorités.

Le secteur tertiaire, environ 50% du PIB reste en hausse grâce aux télécommunications aux services financiers et aux transports, avec une meilleure fluidité du trafic au port de Cotonou  le secteur informel de réexportation vers les pays limitrophes participe à faire du Bénin un carrefour d’échanges qui a couté au pays le qualificatif  d’« Etat entrepôt ». Pendant ce temps l’activité de réexportation formelle et informelle pourrait être affectée  par l’application effective d’un tarif extérieur commun (TEC) au sein de la CEDEAO. En somme l’économie du Bénin comporte une fragilité du fait de sa faible diversification et de sa très forte dépendance du trafic portuaire et du coton.

Les perspectives pour 2016 et 2017 sont liées au contexte électoral. Compte tenu des risques souvent élevés qui découlent des élections on assiste à un ralentissement de l’activité avec une certaine abstention temporaire de la part des investisseurs sur cette période. Les contre-performances du commerce avec le Nigeria dues au changement des politiques économiques de son gouvernement et le risque d’une régression des recettes  douanières ne viennent améliorer les perspectives en vues. Les aléas climatiques qui se manifestent par des inondations, des sécheresses et les risques sécuritaires constituent une autre source d’incertitude. Au total le besoin de nouvelles mesures devant permettre une meilleure maitrise de l’eau à travers le développement des systèmes d’irrigation et le renforcement des différents secteurs économiques se fait sentir pour les prévisions de 2017.

Le Bénin a fait des progrès significatifs dans la poursuite des huit objectives du millénaire pour le développement (OMD). Parmi ces progrès on peut noter entre autres la réduction de la mortalité des enfants, l’amélioration de la santé maternelle et de la condition économique de la femme, le Bénin a aussi fait des avancées dans le domaine sanitaire, la lutte contre le VIH/Sida, le paludisme, la scolarisation a également connu une amélioration.

A l’aube de 2016 les OMD ont fait place à un nouveau référenciel qui est les ODD, Objectifs de Développement Durable comportant 17 objectifs mondiaux, adoptés par 193 pays lors de l’assemblée générale de l’ONU de septembre 2015 avec un délai de réalisation qui va jusqu’en 2030.

Formé sur la base d’un programme ambitieux, le nouveau gouvernement a mis la question du développement du Bénin au premier plan. En se basant sur les priorités du projet de société du Président de la République qui visent à rétablir un Etat respectueux des principes de la démocratie, à promouvoir une justice indépendante, efficace et accessible à tous et à construire un véritable équilibre structurel et fonctionnel des institutions permettant de renforcer durablement la démocratie, il semble que le gouvernement compte effectivement relever les défis du développement. A en juger l’état du pays, les tâches s’annoncent d’une importante envergure et sont axées de façon générale sur les questions énergétiques, l’eau et assainissement, les infrastructures (sanitaires, scolaires, routières), le renforcement des institutions démocratiques et l’amélioration des conditions de vie des populations Béninoises. Il existe aussi de grands chantiers qui sont entre autres l’amélioration de la gouvernance, l’amélioration du système d’utilisation des compétences et des conditions de travail, l’assainissement du cadre macroéconomique et du maintien de sa stabilité. 

L’émancipation et de l’autonomisation des femmes est une question d’envergure internationale. Au Bénin elle n’a connu une évolution que depuis quelques années, mais pas une réelle percée. L’arrivé du nouveau pouvoir en Avril 2016 avait suscité beaucoup d’espoir quant à la situation de la femme ; malheureusement les femmes continuent à être relayées au deuxième plan avec le concours des pesanteurs socioculturels, la tradition qui produisent des préjugés à l’endroit du genre féminin. Actuellement les femmes ne représentent que 8.43% des députés au  parlement, 3 femmes sur 21 ministres dans le gouvernement, les mariages précoces, les violences basées sur le genre qui font subir à la majorité des femmes des sévices de tout genre et ajouté à cela le droit au foncier qui n’est pas respecté. Les femmes ont toujours un accès difficile à la terre bien que le code foncier et domanial du Bénin en assure un mode d’accès équitable à tout le monde.

A travers la politique nationale de promotion du genre, le gouvernement entend améliorer l’égalité entre hommes et femmes à tous les niveaux, puisque la participation des femmes et l’intégration du genre dans les divers domaines du développement sont essentielles pour atteindre le développement durable. 

Dans l’ensemble la situation sanitaire des béninois restes précaires malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires. Le profil épidémiologique est plus dominé par les maladies transmissibles et infectieuses avec en première ligne des motifs de consultation le paludisme et les infections respiratoires aigues, les maux gastronomiques et de plus en plus les maladies non transmissibles. Concernant la santé de la reproduction, le taux de mortalité infantile est d’environ 70% sur 1000 enfants et le ratio de mortalité maternelle varie entre 498-397 pour 100.000 naissances vivantes. Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres, il existe une disproportion entre le nombre du personnel qualifié disponible et celui des patients, une absence de système de motivation pour le personnel disponible, le recourt un peu tardif aux centres de soin, le manque de transfusion sanguine. Quant au système de santé, il est en trois niveaux que sont le niveau périphérique composé de 34 zones sanitaires dans tout le pays, le niveau intermédiaire qui correspond au niveau départemental et le niveau national ou central qui abrite le centre de décision stratégique pour la santé et se trouve sous la direction du ministère de la santé.

Le ministère de la santé s’appuie sur le plan national de développement sanitaire et sur les différentes réformes (institutionnelle, fonctionnelle et organisationnelle) du secteur annoncées pour rehausser  le niveau de l’état de santé  des populations. Ce plan prend en compte des préoccupations qui sont entre autres la disponibilité du personnel et de spécialistes dans les centres de soin reculés ou enclavés, la promotion de la santé familiale, la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, la promotion des zones sanitaires en hôpitaux.

Le système éducatif du Bénin est assuré par quatre ministères, le ministère des Enseignements maternel et primaire (MEMP), le ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des jeunes (MESFTPRIJ), le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), et le ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAAT). Il se compose de quatre cycles principaux : la maternelle, le primaire, le secondaire, et le supérieur. Avec un taux d’alphabétisation de 42.4%, l’éducation au Bénin rencontre toujours des difficultés qui atténuent les efforts déployés par le gouvernement. Au nombre de ces difficultés on a l’insuffisance des enseignants qualifiés et une mauvaise répartition du peu disponible, le manque des infrastructures des équipements, le non respect du temps d’apprentissage requis en raison des grèves, le fort taux des redoublants lié au phénomène des enseignants non qualifiés et à l’inadéquation entre la formation et les matières enseignées pour certains enseignants. Il y a aussi avec la gratuité pour les enfants au primaire et pour les filles au premier cycle du secondaire un phénomène de massification dans les effectifs au dépend de la qualité de l’enseignement, ce qui entraine la baisse de niveau des apprenants.

Avec le nouveau gouvernement des réformes sont entrain d’être appliquées au l’éducatif du Bénin. Concernant les examens nationaux la création des établissements privés d’enseignement supérieur sera surveillée pour s’assurer de leur viabilité institutionnelle, pédagogique et financière, avec  un renforcement du contrôle externe desdits établissements afin d’améliorer leur gouvernance. Il est aussi prévu la création d’une agence pour la qualité et l’évaluation tandis que la direction de la formation au niveau de tous les cycles sera chargée du contrôle de la qualité de l’enseignement. Au niveau des créations d’instituts, le gouvernement entend ouvrir des instituts universitaires pour adapter le système d’enseignement au besoin du pays et des entreprises, avec le renforcement de la recherche scientifique à partir d’un partenariat public-privé avec les structures d’enseignement supérieur et de recherche.

(Sources données numériques et économiques: UEMOA, Banque Mondiale et Trésor Economie France)