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lapping; CC0 Creative Commons; pixabay

Superficie: 1.246.814 km²

Capitale: Bamako

Population (2016): 18.134.000 habitants

PIB par habitant: 721$USD (2015)

Taux de croissance du PIB (2015): +6%

Inflation: 1.2% (2015)

 

Système politique: Démocratie Constitutionnelle

Système gouvernemental: Présidentiel

Président de la république: Ibrahim Boubacar Keita (depuis 2013)

Pouvoir législatif: Assemblée nationale constituée de 147 sièges

Pouvoir exécutif: Président de la république (mandat quinquennal renouvelable une fois), Gouvernement

Pouvoir Judiciaire: Cour suprême, Cour constitutionnelle

Constitution: 25 février 1992

Monnaie: Franc CFA

Langue officielle: Français

 

Le Mali est membre de l’UEMOA, de la CEDEAO, de l’Union Africaine, du CILSS et de la CENSAD

La République soudanaise est devenue malienne le 22 septembre 1960. Le Mali a ensuite connu un règne dictatorial, terminé en 1991 par un coup d'Etat militaire qui a marqué le début d'une période démocratique. Président Alpha Konaré a gagné les deux premières élections présidentielles démocratiques du Mali en 1992 et 1997. Conformément à la limite constitutionnelle de deux mandats, il a démissionné en 2002 et a été remplacé par Amadou Touré, qui a été élu pour un second mandat dans les élections de 2007, jugées largement libres et équitables. En 2011, des rapatriés maliens en provenance de la Libye ont exacerbé les tensions dans le Nord du Mali, et des milices touaregs ont lancé une rébellion en Janvier 2012. Frustrés par la mauvaise gestion de cette rébellion, des soldats de l’Armée malienne ont renversé le président Touré le 22 Mars dans un Coup d’Etat. Des efforts intensifs de médiation menés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont permis la reprise du pouvoir par l’administration civile en avril avec la nomination d’un président par intérim. La situation chaotique après le coup a mené à l'expulsion de l'armée malienne des trois régions du nord du pays et à l’invasion de ce territoire par des rebelles sécessionnistes Touaregs et des groupes djihadistes. Des centaines de milliers de Maliens du nord ont fuis ces violences vers le sud du Mali et les pays voisins. Une intervention militaire étrangère, composée des armées des pays de la CEDEAO avec en tête de front l’armée française, pour reprendre le Nord a commencé en Janvier 2013 et un accord de paix a été signé entre les autorités de transition et les groupes du nord du Mali le 18 juin. Cet accord a permis de tenir des élections présidentielles sur l’ensemble du territoire malien en juillet et août 2013.

Ibrahim Boubacar Keita sort vainqueur de ces élections avec 77 pour cent des voix. Depuis, le gouvernement en place multiplie les initiatives avec les différents groupes séparatistes pour un règlement pacifique de la crise. Les négociations entre le gouvernement et deux groupes rebelles (la Plateforme et la coordination des mouvements de l’Azawad) ont abouti à la signature d’un accord avec la Plateforme le 15 mai 2015 et avec la Coordination le 20 juin 2015. Le document prévoit une grande décentralisation dans laquelle les deux factions auront une place importante avec notamment la création d’une zone de développement. L’application effective de l’accord s’avère difficile à cause des attaques perpétrées contre les casques bleues et l’armée malienne dans plusieurs zones du pays.

Pour s’assurer du respect de l’accord de paix, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution à la demande du Mali le 05 septembre 2017 créant un régime de sanctions à l’encontre de tous ceux qui ne respectent pas ou tentent de faire échouer le processus de paix et de réconciliation entamé il y a maintenant deux ans.

Le Mali a été classé 178e sur 193 pays en 2016 par l’Indice de Développement Humain (IDH) des Nations Unies et se retrouve parmi les pays les moins avancés du monde. Le Mali est un pays enclavé qui dépend beaucoup de l'exploitation aurifère et des exportations de produits agricoles. Par conséquent, la croissance économique suit les fluctuations au niveau du marché international. Le Mali reste également dépendant de l’aide international. L'activité économique est en grande partie confinée à la zone riveraine irriguée par le fleuve Niger, car environ 60 pour cent de la superficie du territoire sont désertique ou semi-désertique. L’agriculture constitue l’activité économique principale.

De ce fait le secteur primaire occupe une place importante dans l’économie du pays avec une contribution pour environ 38 pour cent au PIB. C’est aussi un secteur dont dépend la majorité de la population qui est agricole avec des productions qui assurent l’essentiel des exportations notamment le coton. Le secteur secondaire représente de 27 pour cent du PIB, il est soutenu par la production d’électricité, les industries extractives en particulier dans les mines avec une production de 50,9 tonnes d’or en 2016, faisant du Mali le troisième producteur d’or en Afrique. Quant au secteur tertiaire qui contribue pour près de 37 pour cent au PIB il est renforcé par les activités des services marchands non financiers, le commerce, des services financiers, des transports et des télécommunications. Le tourisme qui devait participer à l’économie a été mis en mal par la crise sécuritaire. L’économie du Mali tente de se diversifiée à travers la mise en place d’unités manufacturières pour plus de transformation du coton et par l’exportation du fer, de la bauxite et du pétrole. Mais cette économie reste fragile à cause de sa grande dépendance du secteur primaire qui est basé essentiellement sur une agriculture sujette aux aléas du climat et des cours des prix à l’international.

Le Mali a réalisé des progrès vers l’atteinte des OMD qui ont été ralenti par la crise politico-sécuritaire de 2012. Les avancées ont été fragiles dans l’élimination de l’extrême pauvreté (OMD1), l’éducation primaire pour tous (OMD2), la réduction de la mortalité infantile (OMD4) et dans le maintient d’un environnement durable (OMD7). En revanche, il y a une nette progression dans la promotion des sexes et l’autonomisation des femmes (OMD3) avec un progrès sensible en matière de parité garçon/fille dans l’éducation primaire, l’amélioration de la santé maternelle (OMD5) a connu une avancée avec la gratuité de la césarienne, l’espacement des naissances et l’amélioration du suivi prénatal en milieu rural. La lutte contre le VIH/Sida, le paludisme (OMD6) a progressé de façon relative, et la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement (OMD8) a fait une progression avec l’ouverture de l’économie malienne au plan mondial.

Le président de la République est venu au pouvoir avec un programme dont les socles sont la reconstruction du Mali dans son entièreté, la mise en place d’un bon système de défense, la lutte contre la corruption et le redressement de l’économie. Mais après plus de trois ans de gestion, le bilan est mitigé. Les attaques continuent au nord et se sont proliférées dans d’autres parties du pays. Les emplois ont du mal à être crées au regard de l’inadaptation entre le système éducatif et le marché de l’emploi et la crise sociale et sécuritaire ne semble pas connaitre un changement. Un point positif dans ce bilan de trois ans est la relance agricole avec la subvention des intrants.

(Sources des données numériques et économiques : CIA World Factbook, Banque mondiale, tradingeconomics.com, coface.com, jeuneafrique.com, federalitude.wordpress.com, rapport-omd)