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Formation des Assistants de Police en Police Citoyenne

Au Burkina Faso, les agents de la police sont souvent confrontés à des difficultés dans l’exercice de leur fonction auprès des populations. L’incompréhension reste le problème majeur entre les deux camps. Par ailleurs ils font parfois l’objet de résistance, de rejet, ou même de négligence.

Pour améliorer ces relations, la Fondation Hanns Seidel patronne de nombreuses formations des Assistants de Police, donc du rang plus profond du système de la police au Burkina Faso, en Police Citoyenne.

Ces formations financées par IfA (l’Institut Allemand des Relations Extérieurs) visent à développer chez les policiers les attitudes et les comportements d’une police citoyenne à l’occasion des différentes situations professionnelles. Pour l’atteindre, les formations se déroulant à trois jours suivants se composent de sept modules différents.

Du 7 au 9 septembre 2016, 50 participants de la police frontalière dont huit femmes, soit du service à l’aéroport ou de la SITARAIL (Société internationale de transport africain par rail) soit de la Division de la migration (DM), suivent la formation à Excellence Hôtel à Ouagadougou sous l’égide de M. Cyrille Sanon, Commissaire Divisionnaire de Police. Après une petite cérémonie d’ouverture et la présentation de l’agenda prévu, les participants apprennent le premier module expliquant les quatre principes de police de proximité : rapprochement, partenariat, prévention et résolution des problèmes locaux. Le Commissaire Sanon et aussi les formateurs consécutifs savent bien intégrer les Assistants dans le déroulement des modules en les demandant leurs estimations et leurs importances attachées au contact avec la population. Ce qui crée une atmosphère détendue mais en même temps concentrée et qui en plus facilite considérablement la suite des modules diversifiés. Après chaque séance les participants ont la possibilité de poser des questions pour le traitement approfondi d’un sujet, une occasion qu’ils saisissent largement. Suspendue par des petites pauses la formation traite également les stratégies pour une pleine satisfaction des usagers des services de police, les droits humains, la communication professionnelle, l’accueil et la communication aux frontières, la gestion de stress ainsi que la recherche et collecte de l’information du lieu. A l’issue de cela il y a un panel sur lequel des membres de la police et de la société civile discutent ensemble les prochaines cibles pour améliorer les relations visées ainsi que le rapprochement entre police et la population.

Parmi les 17 ateliers prévus en 2016, huit ont été réalisé avec la police frontalière et le reste avec la Police Municipale et l’Unité d’interventions. Outre les ateliers organisés dans la capitale, d’autres ont lieu à Bobo Dioulasso et à Banfora dont 850 policiers en bénéficient. La Fondation Hanns Seidel à travers ces formations espère un changement positif remarquable dans la collaboration entre les agents de police et la population.