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lapping; CC0 Creative Commons; pixabay

Le Pays

Inflation en 2010: +1,7% (+4,5% en 2009)

Nature de l’Etat: Démocratie constitutionnelley

Régime institutionnel: Régime semi-présidentiel

Président de la République: Mahamadou Issoufou depuis 07. Avril 2011

Pouvoir législatif: Assemblée Nationale, composée de 113 sièges (mandat quinquennal)

Pouvoir exécutif: Président de la République (mandat quinquennal, renouvelable 1 fois) / Premier ministre Brigi Rafini / cabinet de 26 personnes désignes par le président

Pouvoir Judiciaire: Cour Suprême, Cour d’Appel, Cour Constitutionnelle

Constitution: 31 Octobre 2010 (constitution de la septième République)

Monnaie: Franc CFA

Langue officielle: français

 

Le Niger est membre de l’UEMOA, de la CEDEAO, de l’Union Africaine, du Conseil de l’Entente, du CILSS et de la CEN-SAD.

Depuis son indépendance le 3 août 1960, le Niger a subi plusieurs coups d’état dont le plus récent est celui de Salou Djibo en 2010. Le premier président de la République, Hamani Diori gouverna le pays sous un régime civil à parti unique jusqu’à la prise de pouvoir par lieutenant-colonel Seyni Kountché en 1974. Ce dernier diriga la Deuxième République jusqu’à sa mort en 1987. Son chef d’état-major, le Colonel Ali Saibou, prit la succession, commençant à libéraliser la législation et la politique. L’introduction d’une démocratie multipartite en 1990 mit fin à cette République. Un gouvernement de transition fut mis en place, dirigé par Amadou Cheiffou, avant que Mahamane Ousmane devint président de la Troisième République lors des élections démocratiques de 1993.

Depuis 1990 le nord du pays est constamment secoué par des rébellions des Touaregs, demandant de l’Etat une plus grande indépendance.

La crise des élections législatives de 1995 paralysa le gouvernement et donna lieu à un renversement militaire suivi par la proclamation de la Quatrième République en 1996. La même année, un accord de paix fut signé entre le gouvernement et les Touaregs donnant une plus grande autonomie aux derniers.

En 1999, le président Ibrahim Baré Mainassara est tué dans un coup d’état qui visa à mettre en place des structures démocratiques au Niger. Ainsi, une nouvelle constitution fut adoptée et Mamadou Tandja fut élu comme président de la Cinquième République. Il fut réélu en 2004.

En 2007, une nouvelle vague de rebellions touarègues déstabilisa le nord du pays. Tandis que le Niger a réussi à intégrer la communauté touarègue dans la vie politique et sociale nigérienne par le biais du dialogue, les violences récentes au nord du Mali suite au retour des anciens combattants touarègues de la Libye est une nouvelle source d’inquiétude pour la stabilité dans le pays.

Afin de pouvoir se présenter une troisième fois pour les élections présidentielles, Tandja introduit un référendum en 2009, changeant la constitution, qui jusqu’à là eut limité le pouvoir présidentiel à deux mandats. Face à la proclamation d’une nouvelle constitution et ensuite de la Sixième République, le chef d’escadron de l’armée Salou Djibo organisa le dernier coup d’état que le Niger a connu jusqu’au présent. Suite à l’arrestation du président Tandja, le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) est mis en place par l’armée nigérienne. Le CSRD présenta Mahamadou Danda comme Premier ministre du gouvernement de transition. Finalement, en mars et avril 2011 des élections libres et transparentes furent tenues dont Mahamadou Issoufou sortit gagnant. Elu président de la Septième République le 7 avril 2011, il nomma Brigi Rafini comme premier ministre le même jour.

Comme un des pays les moins développés du monde, le Niger fut classé dernier dans l’Indice de développement humain (HDI) en 2009 et 186ème sur 187 pays en 2011. Cependant, le PIB de 358 USD en 2009 fut suivi par une augmentation forte de +8,8% en 2010 après avoir été en croissance négative (-1,2%) l’année précédente.

L’agriculture, qui occupe 40% du PIB et engage 90% de la population nigérienne, est néanmoins marquée par un manque d’infrastructure. De plus, uniquement le sud du pays est suffisamment humide et permet la culture de céréales. Le secteur tertiaire occupe environ 44% et le secteur industriel 17% du PIB. Les mines d’uranium fournissent le principal produit d’export (72% du revenu extérieur) qui rend Niger le deuxième producteur mondial d’uranium après le Canada. Le lancement de l’exploitation du pétrole en décembre 2011 offre également des nouvelles perspectives vers une plus grande indépendance économique pour le Niger.

Pour le présent, le développement du pays se heurte à plusieurs handicaps comme son enclavement, la faiblesse de ses ressources naturelles, la rudesse de son climat, la sècheresse, le faible accès de la population à l’eau potable, aux soins de santé primaire et à l’éducation. Provoquée par la sècheresse, une famine en 2005 a affecté un tiers de la population nigérienne. Actuellement, le Niger fait encore face aux conséquences d’une mauvaise production agricole en 2011, résultant d’une insuffisance du pluviomètre. La baisse de récoltes atteint le taux de 25% et a suscité l’augmentation exponentielle de prix de céréales, parfois jusqu’à 50%. D’après l’estimation de l’ONU, plus de 5 millions Nigériens sont actuellement touchés par la malnutrition aiguë. Le Niger reste dépendant d’aides de l’ONU.

Le tourisme est peu développé et avec les menaces de l’AQMI et des Touaregs, encore moins de touristes sont attendus cette année.

Le Niger a enregistré des progrès dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Le progrès le plus signifiant se trouve dans le domaine de la mortalité d’enfants. Dans le domaine de la santé, de progrès a également été enregistré. Le taux de prévalence du VIH Sida est augmenté, mais reste à un niveau très bas.

OMD 1. La proportion des personnes souffrant de malnutrition est passée de 37% en 1995 à 20% en 2009.

OMD 2. Le taux brut de scolarisation dans le primaire a atteint 54% en 2009 contre 24% en 1995. Le taux net de scolarisation serait quant à lui passé de 12% en 1995 à 40% en 2009.

OMD 3. La ratio fille / garçon dans le primaire est passée de 63% en 1995 à 80% en 2009.

OMD 4. Le taux de mortalité infantile-juvénile est passé de 274 pour mille en 1995 à 160 pour mille en 2009.

OMD 5. Le taux de mortalité maternelle est passé de 1300 sur 100.000 en 1995 à 820 sur 100.000 en 2009.

OMD 6. Le taux de prévalence du VIH Sida était environs de 0,3% à partir de 1995. Il était 0,8% en 2009.

OMD 7. Le pourcentage de la population ayant accès à une source d’eau potable est passé de 39% en 1995 à 48% en 2009. Le pourcentage de la population ayant accès aux appareils sanitaires est passé de 5% en 1995 à 9% en 2009.