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lapping; CC0 Creative Commons; pixabay

Le Pays

Superficie: 238.553 km²

Capitale: Accra

Population: 28.475.931 habitants (2017, ONU).

PIB par habitant: $ 1551 (2016, FMI)

Taux de croissance du PIB: +3.5% (2015, FMI)

Inflation(2015): +17.2%

Système politique: Démocratie constitutionnelle

Système gouvernemental: Présidentiel

Président de la République: M. Nana Akufo-Addo (depuis 2017)

Pouvoir législatif: Parlement (230 sièges); les députés sont élus directement pour un mandat de quatre ans

Pouvoir exécutif: Président de la République (mandat de 4 ans, 1 fois renouvelable)

Pouvoir judiciaire: Cour suprême, Conseil de la magistrature, Haute Cour, Cour des droits de l’Homme, Tribunal de commerce, Fast Track High Court

Institutions de la République: Service de vérification des comptes du Ghana, Commission des droits de l’Homme et de la Justice administrative (CHRAJ), Conseil de l’Etat, Commission National de l’Education Civique (NCCE), Commission électorale

Constitution: Adoptée le 28 avril 1992

Monnaie: Cedi ghanéen (GHC)

Langue officielle: Anglais 

Le Ghana fut le premier pays africain à obtenir son indépendance du Royaume-Uni le 6 mars 1957. Kwamé Nkrumah devint le premier président du Ghana en 1960 et tient son poste jusqu’à un coup d’Etat du Conseil National de la Libération en février 1966. Le Ghana souffrit d’une longe période d’instabilité politique jusqu’à ce que Lt. Jerry Rawlings arrive au pouvoir en 1981 et supprime les parties politiques. Néanmoins, Après avoir adopté une nouvelle constitution et rétablit le multipartisme en 1992, il ouvrit la voie aux premières élections présidentielles et parlementaires démocratiques du pays en 1993. Jerry Rawlings, candidat du parti National Democratic Congress (NDC) fut élu comme président et remporta également les élections en 1996. . La constitution l’empêchait de se représenter aux élections de 2000. John Agyekum Kuofor (New Patriotic Party (NPP)) lui succéda alors et fut réélu en 2004. En 2008, John Atta Mills (NDC) remporta les élections présidentielles avec 50,23% des voix. Nana Akufo Addo (NPP) avait obtenu le plus des votes lors du premier tour, suivi de très près by John Atta Mills, mais n’a pas réussi à obtenir la majorité. Le 24 juillet 2012, le Vice-président de la République du Ghana, Son Excellence John Dramani Mahama a prêté serment comme le nouveau Président de la République du Ghana, le même jour après l'annonce de la mort du Président en exercice élu en 2009, Son Excellence Atta Mills comme le prévoit la constitution du Ghana.

A l’élection présidentielle de 2012 John Dramani Mahama s’est présenté et a été reconduit au poste de président pour quatre ans. Lors du scrutin de décembre 2016 M. AKUFO-Addo Nana évince son principal concurrent le président sortant John Dramani Mahama avec 53 pour cent des voix. Après sa victoire il a été installé officiellement le 7 janvier 2017. Le nouveau président marque l’histoire du Ghana en mettant en place un gouvernement fourni de 110 ministres qui a suscité des critiques de la part de l’opposition. Le président s’en défend en évoquant les grands défis que doit relever son gouvernement, mais l’opposition ne l’entend pas de cette oreille et le qualifie de gouvernement pléthorique.

Pays riche en ressources naturelles, le Ghana a un PIB par habitant presque deux fois plus élevé que celui des plus pauvres pays d’Afrique de l’Ouest. Le secteur agricole reste le secteur le plus important de l’économie, employant plus de 60% des salariés dont la plupart sont des petites propriétaires fonciers. Malgré cela, le secteur des services représente 51,9% du PIB, devant l’industrie (26,6%) et l’agriculture (21,5%). Parmi les sous-secteurs les plus importants, figurent la construction, les transports/logistique et les cultures agricoles. Le pays compte aussi des gisements de diamant, de la bauxite, du manganèse en plus du pétrole qui a été découvert en 2007. Les revenus pétroliers contribuent de façon significative au PIB (2.9% en 2015, FMI), et en même temps les défis d’une gestion transparente des revenus et de la création d’infrastructure nécessaires s’imposent. En plus des coupures de courant qui plombent l’économie, le manque d’infrastructures dans la santé fragilise aussi l’économie du pays. Durant plusieurs années, l'ancienne colonie britannique a connu l'une des croissances les plus fortes du continent africain et était présenté comme un modèle de croissance économique. Mais depuis 2014, ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest fait face à une crise budgétaire en raison de sa dépendance des cours des matières premières ce qui a provoqué un accroissement de la dette et augmenté le taux d'inflation. La croissance du PIB a chuté de 7,3% en 2013 à 3,5% en 2015. Le Ghana a été particulièrement impacté par l’effondrement des cours de l’or et du cacao (le pays est le second producteur africain de ces ressources). En plus, le secteur du cacao a été frappé par une épidémie en 2015. Le ralentissement économique est également dû à la forte contraction des secteurs industriels et des services causée par la dépréciation de la monnaie, la baisse de la demande interne et les pannes électriques récurrentes. Le Ghana a même dû recourir à l'aide du Fonds monétaire international (FMI) en 2015 à cause de la baisse générale des prix des matières premières et dans le même temps le RNB (Revenu National Brut) par habitant s’élevait à 1480 dollars.

Le Ghana peut apprécier ses différentes réalisations dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Bien que les efforts de réduction de la pauvreté restent fragiles en référant au document stratégique de la réduction de la pauvreté, le Ghana a fait des avancées remarquables sur plusieurs objectifs, précisément dans l’accès à l’éducation primaire pour tous ( OMD2) avec un aux d’achèvement du primaire de 100.7% en 2015, dans la réduction du pourcentage de la population qui n’a pas accès à l’eau (OMD7), ainsi que dans le domaine de lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies (OMD6) avec une diminution de 53% des nouvelles infections et de 45% des décès dus au Sida.

Pour la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement (OMD8) le Ghana a engrangé d’énormes acquis. Des efforts restent à faire dans la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (OMD3), et dans la réduction de la mortalité infantile (OMD4). La satisfaction de ces objectifs (8) est ajouté dans le référentiel actuel dénommé ODD (Objectif du Développement Durable). Un document qui se veut plus ambitieux que celui des OMD et qui est destiné à éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030. Ses 17 nouveaux objectifs se retrouvent dans tous les domaines : accès plus élargie aux soins de santé et à l’enseignement, lutter contre les changements climatiques et les inégalités, promotion de l’innovation industrielle et technologies numériques.

Le développement passe aussi par une réduction significative de la corruption et le Ghana, qui connait ce phénomène subit aussi un ralentissement économique à cause de l’effondrement des cours de matières premières intervenu à partir de 2014, et c’est ce qui constituera en partie la tache du nouveau président.

(Sources des données numériques et économiques : diplomatie France)