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lapping; CC0 Creative Commons; pixabay

Le Pays

Superficie: 56.790 km²

Capitale: Lomé

Population en 2014: 7.351.374 habitants

PIB par habitant en 2014: 523 US$

Taux de croissance du PIB en 2014: +5,6 % (+5,1 % en 2013; +5,9% en 2012)

Inflation en 2014: +1,1% (+1,8% en 2013)

Nature de l’Etat: République multipartite

Régime institutionnel: Semi-présidentiel

 

Président de la République: Faure Gnassignbé depuis avril 2005

Pouvoir Législatif: Assemblée Nationale composée de 81 sièges repourvus tous les 5 ans

Pouvoir Exécutif: Président de la République (mandat quinquennal renouvelable)/Gouvernement-Premier Ministre: Komi Sélom Klassou

Pouvoir Judiciaire: Haute Cour de Justice, Cour Suprême

Institutions de la République: Cour Constitutionnelle, Cour des Comptes, Commission Nationale des Droits de l’Homme, Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication

Constitution: 1992/ révisée en 2002

Monnaie: Franc CFA

Langue officielle: français

 

La République du Togo est membre de l’UEMOA, de l'UA, de la CEDEAO et du Conseil de l’Entente, de la CEN-SAD.

Source: CIA World Factbook

Sous protectorat et colonisation allemande, sous domination britannique et enfin sous mandat français – la partie septentrionale du Togo, sous contrôle britannique, s’était jointe à la « Gold Coast », le futur Ghana, en 1956 alors que la partie française devenait une république autonome, au sein de la Communauté française en 1958 – le Togo accède à l’indépendance en avril 1960 avec Sylvanus Olympio comme 1er Président. Des coups d’Etat militaires pavent la voie à la mise sur pied d’un régime autoritaire à parti unique dont l’homme fort est le lieutenant-colonel Etienne Gnassingbé Eyadema. Sous sa présidence qui débute en 1967, le Togo connaît tout d’abord une période de stabilité politique. La contestation à son endroit qui s’amplifie à la fin des années 80 le pousse à adopter des réformes démocratiques, dont la tenue d’élections pluralistes.

Les différents scrutins organisés seront cependant désavoués par ses opposants qui remettent en question leur validité. Après 38 ans de règne, le Président Eyadéma décède en février 2005, laissant le Togo en proie à de violentes et sanglantes manifestations, l’armée ayant confié par l’intermédiaire de l’assemblée nationale le pouvoir à son fils Faure Gnassingbé. Sous la pression intérieure et internationale, il finit cependant par démissionner et se soumette au verdict des urnes, une élection émaillée de graves violences et une fois de plus contestée.

Même si le scrutin législatif de 2007 et les accords intervenus au sein de la classe politique favorisent un climat d’apaisement et de conciliation et font renouer le pays avec l’aide internationale extrêmement limitée durant plus de 15 années, le Togo n’en est pas pour autant sorti de l’ornière. Une défiance chronique entre les forces politiques et un sentiment d’impunité minent la longue marche vers la réconciliation et freine la reconstruction du pays. Les élections présidentielles de mars 2010 qui ont reconduit le mandat du Président Faure Gnassingbé ont été dans leur déroulement accueillies favorablement par les observateurs, tout en mettant en exergue une série de dysfonctionnements. Le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo reconduit à son poste forme en mai 2010 un gouvernement de 31 membres qualifié d'union nationale largement dominé par le parti au pouvoir (RPT) tout en associant pour la première fois avec 7 portefeuilles ministériels le principal parti d’opposition UFC de Gilchrist Olympio, suite à un accord sur une série de concessions de réformes institutionnelles que le pouvoir s’est engagé à réaliser. Le nouveau gouvernement reste axé sur les programmes de réforme économique initiés sous le cabinet précédent et déterminé à poursuivre leur mise en œuvre. Afin de favoriser également la réconciliation nationale en impliquant toutes les couches sociales togolaises, il crée la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) en février 2009, qui ensuite entame l’étape d’audiences de victimes et de témoins des violences politiques au Togo entre 1958 et 2005, en septembre 2011.

Avec un revenu par habitant de 437 $ US en 2009 (Afrique sub-saharienne: US $ 1,082 et pays à faible revenu en moyenne de 524 $ US) et en croissance négative d’environ 1% de 1980 à 2008, les performances de croissance du Togo ont été parmi les plus faibles en Afrique sub-saharienne. La pauvreté a en conséquence considérablement augmenté et était estimée affecter 61,7 % de la population totale en 2006, dont 74,3% de la population rurale et plus de 90 % dans la région septentrionale (Savanes).

L'économie du Togo a été durement touchée par la flambée des prix alimentaires mondiaux et de carburant ainsi que les fortes inondations de l'été 2008 qui ont affecté les infrastructures de transport clés et endommagé la production agricole. La récession mondiale de 2009 a contribué à retarder davantage encore la reprise économique. Cependant, grâce à une meilleure pluviométrie et une augmentation des subventions aux engrais, la production céréalière a été significativement plus élevée. Ainsi, la croissance réelle du PIB qui était estimée à 2,5 % a grimpé à 3,2 % en 2009. En conséquence, la baisse du PIB réel par habitant s'est inversée (le revenu négatif de croissance par habitant a augmenté, passant de -0,8 % en 2008 à 0,5 % en 2009). L'impact du ralentissement économique mondial a été particulièrement fort sur les IDE/Investissements directs étrangers et les réexportations.

Le Togo a appliqué avec succès l’accord triennal approuvé par le FMI au titre de Facilité pour la lutte contre la pauvreté et pour la croissance (Mécanisme élargi de Crédit) qui s’est terminé en avril 2011. Le programme a visé à relancer la croissance économique et améliorer les conditions de vie dans un environnement macroéconomique stable par: (i) la limitation de la dette publique à un niveau soutenable par un ajustement budgétaire graduel et un allègement de la dette par le biais de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés/PPTE et de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale, (ii) la favorisation de la reprise de l'aide extérieure; (iii) l’augmentation des ressources pour les infrastructures, l'agriculture, la santé et l'éducation; (iv) le renforcement de la gouvernance budgétaire; la restructuration du secteur bancaire (v) fragile, et (vi) la réforme du climat des affaires et des entreprises d'État. La quatrième revue effectuée en avril 2010 par les services du FMI chargés d'examiner les performances du Togo dans ce cadre a été jugée satisfaisante. La plupart des critères de performance ont été satisfaits et les réformes structurelles progressent.

Le Togo a accompli des progrès significatifs au cours des trois dernières années, mais d'importants défis institutionnels et économiques demeurent.

Après avoir atteint son point de décision PPTE en Novembre 2008, qui a ainsi ouvert la voie à de nouvelles ressources multilatérales et bilatérales qui sont essentielles pour financer sa stratégie de réduction de la pauvreté, le Togo a atteint le point d'achèvement à la fin de 2010, une étape importante qui lui permettrait de réduire considérablement son endettement et de libérer progressivement des ressources budgétaires. Afin de relancer l'économie et réduire la pauvreté, les autorités togolaises cherchent à consolider la stabilité macroéconomique et à faire avancer les réformes structurelles prioritaires, tout en obtenant une aide technique et financière renforcée de la part des partenaires au développement.

Cependant, au rythme actuel de mise en œuvre des programmes et projets de développement, seuls les objectifs 2 (éducation primaire pour tous) et 6 (combattre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies) des 8 OMD semblent être susceptibles d’être atteints en 2015 si les efforts entrepris sont maintenus, voire intensifiés.

(Sources donnée numériques et économiques: FMI et Banque Mondiale)

Le Togo a un indice de développement humain (IDH) très bas (classé ainsi 162ème sur 187 pays en 2011). Les principales activités économiques sont l'exploitation minière (phosphate), l'agriculture et le commerce. L'agriculture emploie les deux tiers de la population et représente environ 45 % du PIB. Le secteur secondaire emploie environ 12 % de la population et représente environ 22 % du PIB, tandis que le secteur des services, dominé par le commerce et les transports emploie environ 21 % de la population et génère environ 33 % du PIB. Les exportations les plus importantes sont le ciment et le clinker destinés au marché régional de l’Afrique de l'Ouest, suivis par le coton. Le Togo produit également des cultures marchandes, principalement du café et du cacao et bénéficie d’un potentiel agricole important.