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Claudia Brueck; hss; hss

Mali

Le Mali sort fragilisé d’une crise endogène dont la controverse majeure a été le coup d’Etat orchestré par une junte militaire intervenu en mars 2012. Ce trouble au plus haut sommet de l’Etat va occasionner l’invasion des 2/3 du territoire malien notamment le Nord par des rebelles sécessionnistes Touaregs et des groupes djihadistes. Le Mali n’aura son salut que par une intervention étrangère composée des armées des pays de la CEDEAO avec en tête de front l’armée française. Cette déconfiture de l’Etat qui a mis à rude épreuve les acquis démocratiques du Mali, a révélé à la face du monde le niveau de corruption et de trafic de stupéfiants qui gangrène ce pays.

Les pistes de solutions à la sortie de crise envisagées ont convergées pour l’essentiel sur la nécessité de la restauration de l’ordre constitutionnel par la désignation d’un Président démocratiquement élu. La Fondation Hanns Seidel (FHS) de par sa proximité avec les réalités sociopolitiques a cautionnée cette démarche et s’est engagée avec le soutien du ministère allemand de la Coopération aux côtés de la CEN-SAD[1] pour assurer la formation des acteurs électoraux de la CENI[2] du Mali. Au bout du processus électoral qui s’est déroulé sans heurts, l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita intervient comme un espoir qui va tourner définitivement la page de la crise et repositionner le Mali dans un élan de développement démocratique. Ainsi, sortant de 18 mois de crise, le Mali se trouve aujourd’hui devant l’immense tache de reconstruction de sa nation et de rétablissement d’une confiance renouvelée entre l’Etat et le citoyen.

Le Mali fut le neuvième pays africain à adhérer au MAEP[3] en 2003, la mise en œuvre effective du processus a débuté en juin 2007. En dépit des efforts consentis par la Commission Nationale du MAEP et le Gouvernement pour implémenter le processus, l’exigence de son caractère inclusif n’a pas connu une réelle matérialisation à la base. Ce constat qui semble être une réalité endémique dans la région à suscitée la formulation et la mise en place du projet régional de « Renforcement du Processus du MAEP dans cinq pays ouest africains » en 2012 cofinancé par l’Union Européenne et la FHS. Ce projet qui a pris effet en mars 2013 se fixe pour ambition de contribuer à la consolidation de la gouvernance dans les cinq Pays notamment, le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Mali et le Togo.

La stratégie privilégiée pour le cas isolé du Mali, est d’asseoir un partenariat tripartite entre la FHS et la CNG-MAEP et Commission Régionale de la Gouvernance Locale (CRGL). Cette collaboration va permettre de former des formateurs relais au niveau déconcentré qui à leur tours assureront l’effet multiplicateur en couvrant l’intégralité du Territoire.

Réussir ce Projet au Mali revêt un challenge particulier. Car à côté des valeurs de participation, de transparence, de responsabilité, d’efficacité-efficience, d’équité, de primauté du droit qui caractérisent la bonne gouvernance mises en exergue par le MAEP et fondamentales dans tout processus de développement, il sera aussi question de consolidation de la Paix certes au Mali mais aussi dans toute la région qui en a tant besoin.

NB: la FHS soutient le processus du MAEP dans la région depuis sa mise en place par l’Union Africaine en 2003. La philosophie qui sous-tend cet engagement c’est que le MAEP est une initiative endogène entièrement conçue par les dirigeants africains et qui se donne pour mission d’assainir le mode de gouvernance afin que les pays africains amorcent avec sérénité les défis du développement au profit de leur populations et assure de manière pérenne l’encrage démocratique.


[1] Communauté des Etats sahélo-sahariennes /organisation interétatique regroupant une trentaine de pays Africains

[2] Commission électorale indépendante du Mali/Instance d’organisation des élections

[3] Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs mise en place par l’Union africaine en 2003

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